Interrogé par la radio RMC ce 26 octobre, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux a expliqué que l'économie se portait bien en mars lors du premier confinement, donc «les entreprises ont résisté au choc». «Mais là les organismes sont affaiblis», a-t-il estimé.
«Si on reconfine totalement comme en mars, on va vers un écroulement de l'économie française, on risque de ne pas s'en remettre», a-t-il insisté, avant de nuancer : «les marchés ont une capacité de rebond incroyable, mais on va aller dans quelque chose de très, très dur.»
Après l'instauration d'un couvre-feu qui concerne deux tiers des Français, le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy a envisagé, ce 26 octobre, deux stratégies pour faire face à l'épidémie. Si la première viserait à durcir, notamment sur les horaires, et à étendre à l'échelle nationale le couvre-feu, la seconde prévoirait «un confinement de type irlandais [...] qui permet à la fois le travail, accentue le télétravail, conserve une activité scolaire et un certains nombres d'activités économiques».
Sur RMC, Geoffroy Roux de Bézieux a soutenu que l'idée que la situation allait se dégrader était bien présente dans l'esprit des ménages, qui ont déjà réduit leur consommation.
Il a également interpellé sur le fait que les entreprises étaient déjà très endettées : «Si on reconfine de manière généralisée, les entrepreneurs de TPE et PME ne vont pas recourir à nouveau à un PGE [les prêts garantis par l'Etat mis en place pour soutenir la trésorerie des sociétés en difficulté].»
«Il y a plusieurs mois très difficiles à passer mais il faut tenir, en trouvant un équilibre entre économie et santé», a conclu le président du Medef, convaincu que cet équilibre doit permettre de continuer à travailler.