Economie

Nouveau plan social chez General Electric : 764 emplois menacés en France dont 89 à Belfort

Au terme de la réunion d'un comité de groupe européen de l'entité General Electric Renewable Energy, le géant américain doit annoncer son plan social qui menace 764 emplois en France dont 89 sur le site de Belfort.

Nouveau plan social au sein du groupe General Electric. Le géant américain devrait prochainement annoncer la première phase de son plan de restructuration. Un comité de groupe européen de l’entité GE Renewable Energy se réunit le 9 septembre matin à Grenoble. A l'ordre du jour, selon Libération, «un projet de restructuration des activités renouvelables, qui devrait se traduire par 1 225 suppressions de postes en Europe, dont 764 en France» et 89 à Belfort, avec la fermeture de la branche GE hydro. Ces suppressions concerneraient la filière des énergies renouvelables (hydroélectricité et équipements de réseaux électriques).

General Electric estime que «les branches Hydro solutions et GE Grid solutions sont confrontées à une dynamique de marché complexe et génèrent des pertes financières importantes», toujours selon Libération. La direction a assuré au quotidien que ces restructurations devaient «permettre à ces divisions de retrouver une situation financière viable».

Un plan social dénoncé par la gauche et les syndicats

La CGT du GE Belfort estime sur son compte facebook qu'«à l'heure où l'on a le plus besoin d'une transition énergétique et que l'Europe ait décidé de changer son réseau, l'attaque faite contre les emplois de la branche Renouvelable de GE est un non sens absolu ! A quand un vrai débat national sur l'énergie ?». Les syndicats pointent des délocalisations vers l'Inde, la Turquie, la Chine et la Hongrie, selon France Bleu.

Côté politique, l'euro-député de la France Insoumise Manuel Bompard a jugé «insupportable» ces nouvelles suppressions d'emploi.

Pour le député PCF du Nord, Fabien Roussel, le «plan de relance doit empêcher les licenciements».

Le rachat par General Electric de la branche énergie d'Alstom agite depuis plusieurs années les milieux industriels et politiques ainsi que les marchés financiers. Ce dossier avait donné lieu à une passe d'armes d'entre Arnaud Montebourg et Emmanuel Macron au sein du gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

Le 5 novembre 2014, sous l'impulsion d'Emmanuel Macron, alors ministre de l'économie, le gouvernement avait donné son feu vert à la session de la branche énergie d'Alstom au géant américain. Dans les clauses du rachat, le géant américain s'était engagé à créer 1000 emplois en France.