L’accord a été signé au terme de neuf jours de négociations, qui se sont déroulés dans une atmosphère de grand secret. Le round final des pourparlers, qui a été particulièrement difficile et a nécessité une prolongation au-delà de la date butoir de dimanche, s’est tenu à Atlanta, aux Etats-Unis.
Le plus grand frein à la conclusion de cet accord furent les divergences entre l’Australie et les Etats-Unis sur la durée de la propriété intellectuelle des brevets concernant les nouveaux médicaments issus des biotechnologies.
Une autre question épineuse a été celle des importations laitières. Un grave problème pour le Canada, où cette industrie traditionnelle pourrait être menacée par la concurrence. Mais ce nouvel accord comprend néanmoins d’importantes concessions concernant les importations laitières, a révélé CBC News.
Quant au texte final du traité sur le partenariat Trans-Pacifique, les Etats-Unis ne sont toujours pas prêts à le rendre public, a déclaré lundi un représentant de l’administration américaine, en invoquant des raisons techniques.
Une décision qui a outragé les syndicats américains, qui ont appelé Washington à rendre le texte public le plus vite possible, apprend-on auprès de l’agence RIA Novosti.
«Nous réclamons à l’administration [Obama] de publier le texte immédiatement et appelons les députés à faire preuve de prudence lors de l’examen de ce texte», lit-on dans une déclaration officielle de Richard Trumka, président de la Fédération américaine du travail et du Congrès des organisations industrielles.
Le président américain Barack Obama a déjà confirmé la signature de l’accord sur le Partenariat Trans-Pacifique, en estimant qu’il allait «uniformisera les règles du jeu pour nos producteurs».
«Nous ne pouvons pas permettre à des pays comme la Chine de dicter les règles du commerce international. Ce sont nous qui devons écrire ces règles», peut-on lire dans la déclaration officielle de Barack Obama diffusée cet après-midi.
Les pays signataires du nouveau traité sont les Etats-Unis, l’Australie, le Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, le Singapour et le Vietnam.
Le Partenariat Trans-Pacifique, négocié depuis cinq ans, constitue donc 40% de l’économie mondiale.
Les exportations des Etats-Unis vers les pays de ce groupe ont atteint 698 milliards de dollars (621 milliards d’euros), ce qui équivaut à 44% de toutes les exportations américaines, peut-on lire sur le site de l’organisation.
L’accord sera soumis à l’examen du Congrès des Etats-Unis au début de l’année prochaine.