La France emboîte le pas d'autres pays européens, qui ont exclu des dispositifs d'aides publiques aux entreprises face à la crise liée au Covid-19 les entreprises basées dans des paradis fiscaux.
«Il va de soi que si une entreprise a son siège fiscal ou des filiales dans un paradis fiscal, je veux le dire avec beaucoup de force, elle ne pourra pas bénéficier des aides de trésorerie de l'Etat», a affirmé le ministre français des Finances Bruno Le Maire, ce 23 avril sur France Info.
Si vous avez bénéficié de la trésorerie de l'Etat, vous ne pouvez pas verser de dividendes et vous ne pouvez pas racheter des actions
Le membre du gouvernement a martelé qu'il y avait «des règles» à respecter, précisant, outre la question des paradis fiscaux : «Si vous avez bénéficié de la trésorerie de l'Etat, vous ne pouvez pas verser de dividendes et vous ne pouvez pas racheter des actions.»
Coronavirus : d'autres pays européens excluent de leurs aides les entreprises basées dans des paradis fiscaux
Au Danemark, le gouvernement avait déjà fixé certaines conditions pour que les entreprises soient éligibles au plan d'aide public visant à réduire les risques financiers liés à la pandémie de Covid-19 : les entreprises qui versent des dividendes, rachètent leurs propres actions (une autre façon de rémunérer les actionnaires) ou sont enregistrées dans des paradis fiscaux, en sont exclus.
Le gouvernement polonais avait lui annoncé le 8 avril un soutien aux entreprises au moyen d'un programme d'aide d'un montant de 100 milliards de zlotys (soit 22 milliards d'euros), pour celles qui répondaient à trois critères : ne procéder à aucun licenciement, payer des impôts en Pologne et rester ouvertes.