Le cours du baril de pétrole américain rebondit ce 21 avril au matin en Asie et revient légèrement au-dessus de zéro, après s'être effondré à un prix négatif le 20 avril pour la première fois de son histoire, en raison de la saturation des stocks et de l'effondrement de la demande liés à la crise sanitaire du Covid-19.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mai s'échange, ce 21 avril au matin, à 1,10 dollar, contre un prix de clôture de -37,63 dollars le 20 avril au soir à New York.
Frénésie et saturation
La négociation des contrats pour mai s'achève ce 21 avril. La frénésie qui a envoyé les prix en territoire négatif le 20 avril pour la première fois s'explique par la hâte des vendeurs de trouver un acheteur en mesure de prendre physiquement possession de la marchandise.
«Le contrat sur le WTI pour mai expire [ce 21 avril], ce qui force tous les détenteurs de ce contrat à accepter les livraisons physiques», a expliqué dans une note ANZ Bank. Et d'expliquer : «Avec les capacités de stockage qui se remplissent rapidement [...] on craint qu'il n'y ait aucun endroit pour l'entreposer.»
«Le problème c'est qu'en ce moment dans le monde, personne ne conduit de voiture», a observé le président américain Donald Trump lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche le 20 avril. Et d'ajouter : «Les usines sont fermées et les commerces sont fermés.»
De leur côté, les analystes expliquent que l'effondrement du 20 avril est dû en partie à la saturation du dépôt pétrolier de Cushing, dans l'Oklahoma, un des plus importants des Etats-Unis.
Les opérateurs soulignent que le marché se focalise désormais sur les contrats pour juin. Pour ces derniers, le baril valait ce 21 avril au matin en Asie plus de 21 dollars, contre 20,43 dollars à la clôture à New York la veille.