«Ce matin, ce sont 9,6 millions de salariés qui gardent leur contrat de travail, sont au chômage partiel mais dont le salaire est payé par l'Etat», a déclaré ce lundi 20 avril la ministre française du Travail Muriel Pénicaud sur RTL, évoquant une «situation tout à fait hors du commun, qu'on n'a jamais connue en France».
Le 11 mai, on ne ferme pas le chômage partiel, sinon il y aurait des catastrophes
«On est quasiment à un salarié sur deux dans le secteur privé dans le pays», a-t-elle souligné. «Le 11 mai, on ne ferme pas le chômage partiel, sinon il y aurait des catastrophes », a-t-elle ajouté précisant que le retour à la normale serait «dégressif, au fur et à mesure que l'activité reprend».
«Par exemple, si un chef d'entreprise qui a 100 salariés demain retrouve de l'activité, du marché, qui lui permet de rappeler 20 de ses salariés […], à ce moment-là on continuera le chômage partiel sur 80 [salariés], ça pourra être dégressif en proportion de la remontée de l'activité. C'est important car ça permet de ne pas être dans le tout ou rien», a aussi affirmé la ministre.
Muriel Pénicaud a également incité les chefs d'entreprise à relancer leur activité, «s'ils le peuvent, c'est-à-dire s'ils retrouvent des marchés, s'ils mettent en place les guides de bonne pratique en terme de santé et de sécurité qu'on a fait secteur par secteur».