Economie

Des sociétés allemandes refusent de vendre les barbelés pour la clôture antiréfugiés hongroise

Le PDG d’une société allemande, Mutanox, a renoncé à vendre ses barbelés aux autorités hongroises, bien que cela lui ait coûté un demi-million d’euros. Ces barbelés sont utilisés pour finir la clôture anti-réfugiés.

«La Hongrie utilise le fil barbelé à de mauvaises fins. M.Orban le commande sans se soucier que des gens puissent se blesser ou même mourir à cause des blessures qu'il provoque», a confié Talat Deger, le PDG de Mutanox, au journal Huffington Post.

D’après ses dires, ses produits, qui sont utilisés par des sociétés de sécurité et le gouvernement allemand «ne sont pas une mauvaise chose, s’ils empêchent des crimes ou arrêtent des criminels les empêchant de commettre d’autres infractions».

«Ces réfugiés ne sont pas des criminels. Ce sont des gens inoffensifs qui courent pour sauver leurs vies», estime le PDG de la société allemande.


Une autre société allemande qui a souhaité garder l'anonymat a confié à l’agence de presse russe Sputnik qu’elle avait également refusé de livrer des barbelés en Hongrie. «Des enfants pris dans des barbelés, c'est une honte», a déploré le PDG.

La Hongrie construit une clôture de barbelés le long de ses frontières avec la Serbie et la Croatie pour empêcher les réfugiés d'entrer dans le pays. Ce fil barbelé peut déchirer et s’accrocher non seulement aux vêtements des gens, mais aussi à la chair, ce qui cause de sérieuses et douloureuses lésions.

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