Hongrie : une barrière comme ultime moyen de défendre l'espace Schengen

Hongrie : une barrière comme ultime moyen de défendre l'espace Schengen© Laszlo Balogh Source: Reuters
Peter Szijjarto
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Le ministre des Affaires étrangères hongrois a déclaré à RT que «dans les situations comme celle que nous connaissons actuellement, il est très important de parler franchement et honnêtement» mais comme on dissimule beaucoup, rien ne change.

Sur la zone Schenghen

«Nous avons une possibilité ! Nous sommes membres de la zone Schengen et nous avons une frontière extérieure. Les pays membres de la zone Schengen ont précisé très clairement qu’un pays avec une frontière extérieure doit défendre cette frontière extérieure de la zone Schengen. Il y a un seul moyen de la défendre : en faire un obstacle physique. Voilà pourquoi nous construisons cette clôture»

Vous savez, après que l’Allemagne a déclaré : tous les Syriens sont bienvenus, chacun à la frontière s’est présenté comme un Syrien sans passeport ou autres documents.

Pour aller plus loin : La crise des migrants réveille la fronde des ex-pays du Bloc de l'Est

Sur les migrants

«Nous nous sentions solidaires avec ceux qui ont abandonné leurs maisons pour fuir une zone de guerre. Nous savons que les pays autour de la Syrie portent un fardeau immense en s’occupant de ces réfugiés. Mais si un réfugié quitte ces pays pour entrer dans l’UE, il ou elle possède un autre type de motivation, il s’agit d’une motivation économique».

Sur la crise européenne

«On n’exagère pas si on dit que depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, l’Europe n’avait pas fait face à des défis si nombreux et difficiles qu’actuellement : nous avons des défis économiques immenses, nous avons une guerre dans notre voisinage, nous avons un conflit avec la Russie au lieu d’une coopération qui profiterait aux intérêts de l’UE, nous avons une menace de terrorisme croissante… pour cette raison, l’Europe ne peut pas faire face aux millions ou aux dizaines de millions de migrants»

Nous devons accorder un soutien financier à la Turquie, au Liban, à la Jordanie pour qu’ils puissent maintenir les camps et l’infrastructure. Dans ce cas, les réfugiés n’auront pas besoin de partir loin et après la guerre ils reviendront chez eux dès que possible.

Sur la politique de l’UE

«Nous sommes parmi ceux qui nomment les problèmes par leur nom. Je pense que dans les situations comme celle que nous connaissons actuellement, il est très important de parler franchement et honnêtement. En Europe, cela n’est pas un comportement général à l’heure actuelle, voilà pourquoi nous sommes attaqués»

En savoir plus : Migrants : Le groupe de Visegrad refuse les quotas

Sur la Hongrie

«Nous ne recevons pas l’aide européenne. Nous bénéficions de financements européens mais ce financement européen n’est pas une aide. Le financement européen est un droit. Selon les règles européennes, vous devez cotiser au budget européen et puis vous recevez le financement. Vous ouvrez votre marché à l’Europe et vous recevez le financement. Il y a un équilibre. Nous ne recevons pas d’aides»

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