«Nous partirons s'il le faut» : devant des employés d'une usine chimique de la société Shell en Pennsylvanie le 13 août, le président américain Donald Trump a adressé un message sans équivoque à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
«Vous savez, nous perdions toutes nos affaires [à l'OMC] jusqu'à ce que je n'arrive. Ils pensaient que nous étions stupides. Depuis que je suis arrivé, nous gagnons beaucoup de cas, parce qu'ils savent qu'ils ne sont pas en position favorable», a expliqué le dirigeant américain, soutenant que cela était dû au changement d'«attitude» de Washington. «Nous savons qu'ils nous entubent depuis des années et cela n'arrivera plus jamais. Ils le comprennent. Alors ils nous donnent des victoires», s'est-il félicité.
En pleine guerre commerciale avec Pékin, Donald Trump reproche notamment à l'OMC de permettre à la Chine d'abuser des avantages découlant du statut de «pays en développement», qui autorise entre autres à retarder l'application de certains accords ou à protéger certains secteurs sans s'exposer à l'ire des membres de l'organisation.
Habitué aux critiques virulentes contre les institutions internationales, Donald Trump avait déjà brandi la menace d'un retrait américain de l'OMC l'année dernière. «S'ils ne font pas de progrès, je me retirerai de l'OMC», avait-il averti, alors qu'il s'en était pris auparavant aux organes de règlement des différends de l'OMC. Fin juillet, il était déjà revenu à la charge, exigeant des réformes de la part de l'organisation, pour qu'elle n'accorde plus de traitement de faveur aux pays en voie de développement.
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