«Bénéfique pour notre économie, pour les familles canadiennes et pour la classe moyenne.» C’est en ces termes que le Premier ministre canadien Justin Trudeau a commenté ce 1er octobre, lors d'une conférence de presse à Ottawa, la conclusion d’un nouvel accord commercial avec les Etats-Unis et le Mexique.
«Il s'agira de la réforme progressiste la plus importante pour les travailleurs nord-américains en une génération», a-t-il en outre déclaré. Sentiment de satisfaction partagé par Donald Trump qui a estimé le même jour que l'accord commercial était «le plus important» de l'histoire des Etats-Unis.
Pour autant, cet optimisme est loin d’être partagé par tous les observateurs de la scène économique nord-américaine, notamment au Canada.
Sur le plateau de RT France, l’essayiste et correspondant de Sputnik au Canada Jérôme Blanchet-Gravel est revenu ce 1er octobre sur le mécontentement suscité notamment parmi les acteurs du monde agricole : «[Cet accord] crée beaucoup de mécontentement chez certains agriculteurs […]. Les producteurs de lait vont être affectés par ce nouvel accord parce que le Canada a cédé sur la question de la gestion de l’offre : les Américains vont pouvoir exporter du lait au Canada et concurrencer directement les producteurs canadiens, et québécois en particulier. Il y a des gens qui sont mécontents d’apprendre cette nouvelle.»
Je pense que c’est une défaite pour le Canada […] C’est l’échec du multilatéralisme. Un échec pour le gouvernement libéral qui prône cette approche […]. Je pense que les Etats-Unis se sont imposés. [Donald] Trump a écrasé Justin Trudeau», a-t-il enfin estimé.