Economie

Retrait américain de l'accord sur le nucléaire iranien : le cours du pétrole flambe

L'annonce ce 8 mai par le président américain Donald Trump d'un retrait américain de l'accord sur le nucléaire iranien a poussé le cours du pétrole à la hausse. Il a atteint ce 9 mai un niveau jamais vu depuis novembre 2014.

Le cours du pétrole a atteint 77 dollars ce 9 mai au matin et devrait continuer à progresser, selon plusieurs experts, après l'annonce la veille par Donald Trump du retrait américain de l'accord sur le nucléaire iranien et du rétablissement des sanctions à l'encontre de Téhéran.

L'Arabie saoudite prête à augmenter sa production

Le cours du baril de Brent, valeur de référence des cours du pétrole, a en effet gagné 2,9% en une journée, atteignant son plus haut niveau depuis novembre 2014. C'est la perspective d'un conflit entre Israël et l'Iran, susceptible d'entraîner une réduction de l'offre mondiale de pétrole, qui fait pression sur le prix de l'or noir.

«Nous nous attendons à ce que la décision de Donald Trump pousse le Brent à la hausse et entraîne une volatilité accrue au cours des prochains mois», résument ainsi les économistes de la banque suisse UBS, cités par Le Figaro.

L'Iran est le troisième plus grand producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), avec une production d'environ 3,8 millions de barils par jour. Pour faire face à l'éventualité d'une réduction de l'export iranien de brut, l'Opep, qui se réunira le 22 juin, pourrait décider d'augmenter sa production.

L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole et soutien des Etats-Unis face à l'Iran, souhaite empêcher d'éventuelles pénuries d'approvisionnement en pétrole. La monarchie saoudienne a en en effet fait savoir ce 8 mai qu'elle travaillerait «avec les principaux producteurs de pétrole à l'intérieur et à l'extérieur de l'Opep, ainsi qu'avec les principaux consommateurs, pour limiter l'impact de toute pénurie d'approvisionnement».

Le président américain Donald Trump, qui a assuré avoir la «preuve» que Téhéran poursuivait son programme nucléaire, pourtant surveillé par l'Agence internationale de l'énergie atomique, a promis ce 8 mai de «graves» conséquences si l'Iran se dotait de l'arme atomique. Il a en outre annoncé le «plus haut niveau» de sanctions contre la république islamique, dont il a jugé qu'elle méritait un «meilleur gouvernement».

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