La guerre commerciale entre l'Union européenne et les Etats-Unis a-t-elle commencé ? Dans un tweet du 3 mars, le président américain Donald Trump a expliqué qu'il était prêt à «taxer les voitures européennes» si l'Europe s'avisait d'augmenter les droits de douane perçus sur les produits américains, comme l'avait affirmé le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker la veille.
Le président de la Commission européenne avait en effet expliqué, en marge d'une réception à Hambourg, que l'UE allait «mettre en place des contre-mesures concernant les droits d'importation de produits américains, notamment Harley-Davidson, le bourbon et les jeans Levi's».
Et Jean-Claude Juncker d'assurer que l'UE serait «aussi stupide que les Etats-Unis» si ces derniers souhaitaient instaurer des barrières tarifaires. Mais à la différence de Donald Trump, qui vante ces mesures dont il est un défenseur idéologique, Jean-Claude Juncker a avoué qu'il préférait, dans l'idéal, que l'UE ne soit pas contrainte de les appliquer.
Une rapide escalade qui a débuté le 1er mars, lorsque Donald Trump avait annoncé des taxes de 25% sur les importations d'acier et de 10% sur celles d'aluminium pour défendre ces industries qu'il estime être stratégiques pour son pays. Contrairement à ce qu'espérait l'Union européenne, la Maison-Blanche a expliqué qu'aucun des pays alliés des Etats-Unis ne serait exempté de cette taxe.