Economie

Pour Les Républicains, «l'addition Macron» coûtera très cher aux contribuables en 2018

Les Républicains ont lancé le 19 février une campagne de communication afin de dénoncer la politique économique et sociale de l’exécutif. Pour le parti de droite, les contribuables français seront lourdement impactés par les prochaines mesures.

Alors qu’au sein de la formation Les Républicains (LR), les dissensions n’ont toujours pas disparu, le parti tente tant bien que mal d’occuper le devant de la scène politique pour incarner la première force d’opposition au président Emmanuel Macron. Pour y parvenir, le parti a prévu une série d'initiatives, dont le lancement d'une page dédiée sur son site internet et d'un «hasthag de mobilisation» pour les réseaux sociaux : #LAdditionMacron.

Un tract a également été édité à 500 000 exemplaires et sera distribué via les fédérations du parti. «Avec Macron, c'est vous qui payez l'addition», peut-on lire sur ce tract qui se veut être une parodie de ticket de restaurant de l'établissement «Chez Macron» (servi par le «garçon Emmanuel»). «La courbe du pouvoir d'achat sera à Emmanuel Macron ce que le chômage aura été à François Hollande», a résumé l'une des porte-parole de LR, Lydia Guirous.

Le parti a fourni une série d'exemples calculés par ses soins. Le premier est un «couple de jeunes retraités» percevant chacun une pension de 1 000 euros nets, et qui verra selon LR son pouvoir d'achat amputé de 646 euros en 2018, entre hausse de la CSG, baisse de 150 euros d'une taxe d'habitation «qui correspond à la médiane de 500 euros», hausse des prix de l'essence et du tabac, et de la fiscalité sur le fioul.

Le deuxième exemple concerne un célibataire percevant une pension d'invalidité de 1 300 euros nets mensuels et qui, sur la base de 90 euros de baisse d'une taxe d'habitation évaluée à 300 euros, perdra 250 euros de pouvoir d'achat, entre la «hausse de la CSG non compensée» et la hausse de la fiscalité sur le gaz.

Le parti a ensuite pris l'exemple d'un couple de salariés du privé percevant chacun 1 750 euros net mensuels et qui perdra 1 268 euros de pouvoir d'achat, notamment en raison d'une perte de 923 euros liée à la «baisse du plafond de la prime de naissance», selon LR. «Les Français subissent de plein fouet le matraquage du gouvernement», a avancé Lydia Guirous, pour qui Les Républicains «restent concentrés sur les sujets qui concernent en premier lieu les Français».

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