«Je peux affirmer avec certitude que nous lancerons le CryptoRouble pour une raison simple : si on ne le fait pas, nos voisins de l’Eurasec [la communauté économique eurasiatique, disparue en 2015 mais dont l’union douanière est conservée] le feront d’ici deux mois», a déclaré le ministre russe des télécommunications, Nikolaï Nikiforov, à l'issue d'une réunion avec le président Vladimir Poutine le 16 octobre.
A la différence des autres cryptomonnaies, il ne sera cependant pas possible de «miner» le CryptoRouble. «Miner» est le fait de prêter la puissance de calcul de son ordinateur pour qu'il vérifie puis inscrive sur un registre public (appelé chaîne de bloc ou blockchain) les transactions effectuées sur le réseau. Cette action est récompensée par la création de nouvelles unités; ainsi il donc possible pour tout un chacun de participer à la création monétaire.
Le Cryptorouble sera lui émis et contrôlé par les autorités russes : ce fonctionnement centralisé le rapprochera donc plus d'une monnaie classique, adaptée à l'économie digitale. A la différence des autres cryptomonnaies, il ne sera cependant pas possible de «miner» le CryptoRouble.
Nikolaï Nikiforov précise que le CryptoRouble sera échangeable contre des roubles sans frais, sauf si leur propriétaire est incapable de justifier de sa provenance, auquel cas une taxe de 13% leur sera imposée.
La décision du gouvernement russe n'est donc pas un blanc-seing donné aux monnaies virtuelles.
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