Le chef de la diplomatie russe a achevé le 30 août au Qatar une tournée au Moyen-Orient, qui l'avait amené auparavant au Koweït et aux Emirats arabes unis. A Doha, il a été reçu par l'émir, le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, et s'est entretenu avec son homologue qatari, le cheikh Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani.
«Nous sommes déterminés à renforcer les liens commerciaux et économiques», a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse conjointe dans la capitale du Qatar. Sergueï Lavrov a assuré que Moscou attachait «une grande importance» à la coopération économique avec le Qatar, y compris dans le domaine de l'énergie.
La Russie et le Qatar sont deux des quatre premiers pays producteurs de gaz au monde, selon le CIA World Factbook.
Les deux Etats sont aussi d'importants producteurs de pétrole et, l'année dernière, le Qatar a dépensé des milliards de dollars pour prendre une participation dans la compagnie pétrolière d'Etat russe, Rosneft.
Doha espère contre-balancer de son isolement économique régional
Le Qatar tente d'améliorer ses relations économiques avec différentes nations après qu'un groupe de pays, dirigé par l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, a rompu le 5 juin dernier leurs relations diplomatiques avec Doha et pris des sanctions contre l'émirat, déclenchant la pire crise récente entre les pays du Golfe.
L'Arabie et les Emirats arabes unis, ainsi que le Bahreïn et l'Egypte, accusent le Qatar de soutenir l'extrémisme, ce que Doha dément.
A ce propos, le cheikh Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani a déclaré que la crise n'avait pas évolué. Le haut responsable qatari a accusé les adversaires de l'émirat d'ignorer ses appels au dialogue.
Sergueï Lavrov a pour sa part prôné un règlement de la crise, estimant que les pays de la région devraient travailler avec le médiateur qu'est le Koweït. «Nous sommes convaincus qu'il est nécessaire de parvenir à une solution en recherchant des approches mutuellement bénéfiques à travers le dialogue», a-t-il déclaré. «Il est dans notre intérêt que le Conseil de coopération du Golfe soit uni et fort», a ajouté le chef de la diplomatie russe.