Les ministres des Affaires étrangères des Etats-membres de l’Union européenne ont reconduit ce 19 juin pour un an les sanctions contre la Crimée décrétées en été 2014 sans discussions, selon le Conseil de l’UE. Les sanctions actuelles expirent le 23 juin.
Les restrictions qui sont limitées au territoire de la Crimée et de Sébastopol interdisent aux citoyens et sociétés de l’UE d’importer les produits de la Crimée, d’investir dans l’économie de la péninsule et d’exporter des technologies dans les domaines du transport, des télécommunications, de l’énergie ainsi que celles liées à l’extraction et au raffinage du pétrole et du gaz. Les activités touristiques en Crimée ou à Sébastopol sont également interdites, et les navires de croisière européens ne peuvent pas faire escale dans les ports de la péninsule de Crimée, sauf en cas d'urgence.
Les sanctions illégitimes pour le Kremlin
Le Kremlin a fustigé les sanctions prolongées. «Nous les qualifions d’illégitimes, de plus, nous estimons que ces sanctions ne nuisent pas seulement à nous mais aussi aux pays qui les ont initiées», a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov en commentant cette initiative de l’UE.
L’UE a imposé les sanctions contre la péninsule pour la première fois en juin 2014. Les restrictions avaient touché d’abord les importations dans l’UE des biens en provenance de la Crimée sans certificat d’origine ukrainien, puis l’Union européenne a limité les exportations et les investissements dans l’économie de la Crimée.
La Crimée a été rattachée à la Russie en mars 2014 après un référendum lors duquel 96,7% des votants de la péninsule ont approuvé la réunification avec la Russie. Moscou a souligné à plusieurs reprises que le référendum s’était déroulé conformément au droit international et à la charte de l’ONU.