Interrogé le 6 juin sur RMC et BFMTV, François Bayrou a réclamé la fin de l'avantage fiscal que perçoivent les investisseurs qataris sur leurs plus-values immobilières, en vertu d'une convention fiscale avec le Qatar.
«Le seul contribuable qui ne paye pas de plus-values, c'est le Qatar. Est-ce que cette situation peut durer, je ne crois pas», a lancé le ministre de la Justice, qui avait déjà dénoncé plusieurs fois l’influence du Qatar sur la politique française, comme en 2015, lorsque le président de la compagnie aérienne Qatar Airways, Akbar al-Baker, avait été fait officier de la légion d'honneur par François Hollande.
François Bayrou entend bien s’appuyer sur une proposition faite par Emmanuel Macron, alors toujours candidat à la présidentielle, le 9 avril. Sur le plateau de BFMTV, il avait alors dit vouloir «mettre fin aux accords qui favorisent le Qatar». «Je pense qu'il y a eu beaucoup de complaisance, durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy en particulier», avait-il poursuivi.
Etablie en 1990 et amendée en 2008, la convention fiscale entre la France et le Qatar a permis à des fonds souverains et à des citoyens qataris de réaliser de nombreuses acquisitions, comme par exemple celle du PSG, selon L’Express. Au total, le Qatar aurait réalisé pour plus de 12 milliards d’investissements en France.
Alors que l’Arabie saoudite et quatre de ses alliés ont annoncé le 5 juin qu’ils rompaient leurs relations avec le Qatar, qu’ils accusent de soutenir le terrorisme, le gouvernement français a pour l'heure appelé au dialogue.
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