Economie

Jugé ambigu, le mot «protectionnisme» retiré du communiqué final du FMI

Après le G20-Finance il y a un mois, le FMI a retiré le mot «protectionnisme» du communiqué final de son assemblée de printemps, marquant un changement de position depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump.

«Le mot protectionnisme est ambigu», a confié en conférence de presse Augustin Carstens, le président du Comité monétaire et financier international (IMFC), l'instance politique du FMI, le 22 avril, en expliquant le retrait du mot «protectionnisme» du communiqué final de l'assemblée de printemps. Le communiqué se contente désormais de mettre en garde contre les mesures «de repli» économique.

En octobre dernier, l'IMFC affirmait encore explicitement que le «protectionnisme» faisait peser une menace sur la croissance mondiale.

A la mi-mars à Baden Baden, l'administration Trump, qui menace d'élever les barrières douanières et dénonce le libre-échange, avait obtenu après d'âpres négociations le retrait de toute mention du terme «protectionnisme» dans le communiqué final du G20-Finance.

A la question de savoir si le FMI avait lui aussi subi des pressions de la part des Etats-Unis, Augustin Carstens a quelque peu éludé le sujet.

«Il n'y a pas un pays au monde qui n'ait pas de restrictions au commerce», a-t-il simplement répondu, soulignant que les membres du Fonds s'étaient efforcés de trouver une manière «plus positive et constructive» d'aborder le commerce mondial dans leur communiqué. 

Le dirigeant, par ailleurs gouverneur de la banque centrale mexicaine, a préféré insister sur le consensus qui existerait au sein des 189 Etats-membres du FMI sur les bienfaits du commerce.

«Tout le monde est d'accord pour dire que nous avons besoin d'un commerce libre et équitable», a assuré Augustin Carstens.

«Nous devons travailler à renforcer la contribution du commerce pour nos économies», a-t-il ajouté, reprenant mot pour mot le communiqué final de l'IMFC. 

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