Economie

Des banques retirent leurs publicités de YouTube par crainte de financer des vidéos «extrémistes»

HSBC, Lloyds et Royal Bank of Scotland ont rejoint la liste des groupes ayant retiré leurs vidéos publicitaires de la plateforme YouTube. Les banques redoutent que ces dernières puissent être associées à des contenus haineux.

Coup dur pour Google : trois des plus grandes banques du Royaume-Uni, HSBC, Lloyds et Royal Bank of Scotland (RBS) ont décidé de retirer leurs publicités de YouTube (appartenant au géant du web américain), a rapporté la presse britannique le 19 mars. Les établissements craignent que leurs publicités, en apparaissant aux côtés de vidéos publiées par des personnes ou organisations racistes, haineuses ou terroristes, ne contribuent à financer celles-ci.

En effet, les publicités sur YouTube sont sélectionnées par des algorithmes conçus par Google, et non par les annonceurs. Or, les auteurs des vidéos auxquelles les publicités se greffent perçoivent des sommes proportionnelles au nombre de clics que celles-ci génèrent.

Bien que YouTube s'engage à bannir les vidéos «incitant à la haine», des publications sulfureuses passent parfois entre les mailles du filet, et se voient précéder de publicités ordinaires. Des journalistes du quotidien britannique The Times, avaient ainsi déniché des dizaines de vidéos «extrémistes», comme celle d'un responsable du Klu Klux Klan, auxquelles étaient associés des spots promotionnels de grand groupes.

La résolution prise par les trois banques n'est pas une première : des multinationales telles que L'Oréal, McDonald's et Audi, ainsi que les ministères de certains Etats, ont déjà opté pour le retrait de leurs publications de YouTube. 

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Google accusé de promouvoir discours de haine et «fake news»

La position officielle de Google, face aux critiques récurrentes dont l'entreprise fait l'objet sur ce thème, est de rappeler qu'elle n'est pas un média, mais un groupe de services technologiques, qui ne peut contrôler le contenu auquel il donne accès de la même manière que des journaux gèrent le leur.

Par ailleurs, le géant du web a été récemment accusé de mettre en valeur, par les sélections effectuées par ces algorithmes, de fausses informations ou des contenus haineux.

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