PSA a annoncé le 6 mars être parvenu un accord avec General Motors (GM) afin d'acquérir sa filiale automobile européenne déficitaire pour 1,3 milliard d'euros, devenant ainsi le deuxième constructeur de véhicules d'Europe.
Outre le rachat des marques Opel et Vauxhall, qu'il espère remettre dans le vert d'ici à 2020, PSA (marques Peugeot, Citroën et DS) va reprendre conjointement avec la banque française BNP Paribas la filiale financière de GM Europe pour 900 millions d'euros, a-t-il été précisé dans un communiqué.
«La valeur de transaction pour PSA, y compris Opel/Vauxhall et 50% des activités européennes de GM Financial, sera de 1,8 milliard d'euros», souligne dans son communiqué le groupe automobile français qui a engrangé un bénéfice net de 2,15 milliards d'euros en 2016.
PSA vise un retour à la rentabilité d'Opel et Vauxhall dans les trois prochaines années.
«En tirant profit du partenariat fructueux conclu avec GM, PSA attend qu'Opel/Vauxhall atteigne une marge opérationnelle courante de 2% d'ici à 2020 et 6% d'ici à 2026, et génère un free cash-flow opérationnel positif d'ici à 2020», poursuit le communiqué.
Côté retraites, «tous les régimes de retraite européens et du Royaume-Uni, financés et non financés, d'Opel et Vauxhall, à l'exception de l'Actives Plan allemand et de certains petits régimes de retraite, seront maintenus auprès de GM», a précisé PSA. En outre, «les obligations relevant de l'Actives Plan allemand et de ces petits régimes de retraite d'Opel/Vauxhall seront transférées à PSA. GM versera à PSA trois milliards d'euros pour le règlement complet des pensions transférées.»
PSA a dit s'attendre à voir l'opération bouclée d'ici à la fin 2017. Le groupe va augmenter son périmètre d'un tiers, ajoutant les 1,2 million de véhicules vendus annuellement par Opel (et Vauxhall au Royaume-Uni) aux 3,15 millions qu'il a immatriculés en 2016.
La transaction «inclut l'ensemble des activités automobiles d'Opel/Vauxhall, qui comprennent les marques Opel et Vauxhall, six usines de montage et cinq usines de production de pièces, un centre d'ingénierie (Rüsselsheim, Allemagne) et environ 40 000 salariés», détaille le communiqué. En revanche, «GM conservera le centre d'ingénierie de Turin, en Italie».
«En outre, Opel/Vauxhall bénéficiera toujours des licences de propriété intellectuelle de GM jusqu'à l'adaptation progressive de ses véhicules aux plates-formes de PSA dans les années à venir», a annoncé PSA.
La division européenne de GM est en déficit chronique, ayant encore perdu 257 millions de dollars l'année dernière. Pour 16 années d'activité sur le Vieux continent, la facture s'élève à 15 milliards de dollars pour le colosse de Detroit.