Sortir de l'euro, un scénario absurde et dangereux pour les Pays-Bas ? Les autorités du pays souhaiteraient savoir ce qu'il en est réellement, et ont pour cela décidé d'approuver le lancement d'une étude sur la faisabilité et les conséquences d'un abandon de la monnaie unique européenne. Plus précisément, le principal parti d'opposition du royaume (le parti chrétien-démocrate) a réussi à faire accepter par l'ensemble de la classe politique néerlandaise une motion à ce sujet, le 23 février, a rapporté l'agence Reuters.
L'enquête officielle sur la sortie de l'euro, qui doit accoucher de conclusions d'ici sept mois, sera supervisée par le Conseil d'Etat des Pays-Bas.
Selon le parlementaire chrétien-démocrate Pieter Omtzigt, cette initiative répond aux inquiétudes formulées par la Banque centrale européenne (BCE), au sujet des taux d'intérêts particulièrement bas du marché interbancaire de la zone euro, qui pénaliseraient les épargnants néerlandais. «Les problèmes liés à l'euro n'ont pas été résolus. C'est une manière pour nous d'envisager de nouvelles options, sans tabou», a expliqué l'élu néerlandais, afin de justifier cette étude.
Ce projet intervient moins de trois semaines avant la date des élections législatives des Pays-Bas, le 15 mars. Le Parti pour la liberté (PVV), l'un des favoris des sondages, tient justement un discours très critique sur l'euro. «Nous voulons être les patrons chez nous et avoir notre propre monnaie», avait notamment déclaré son flamboyant leader Geert Wilders, connu pour ses prises de position contre l'immigration musulmane, mais aussi pour ses applaudissements à l'élection de Donald Trump et au vote en faveur du Brexit.
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