Le 23 février, Emmanuel Macron a dévoilé son projet économique dans le quotidien spécialisé Les Echos, proposant notamment de baisser les dépenses publiques de 60 milliards d’euros, pour ensuite réaliser 50 milliards d’euros d’investissements publics.
Mais à peine le texte était-il paru que le candidat du mouvement En Marche ! était pris pour cible par les autres formations politiques.
Le FN fait front... contre Macron
«Le bilan de Macron [en tant que] ministre de l'Economie : 400 000 chômeurs supplémentaires en deux ans», a déclaré le Secrétaire général du Front national Nicolas Bay, sur BFMTV.
Le vice-président du parti frontiste, Florian Philippot, a pour sa part tweeté : «Macron a exactement le même programme économique que Hollande en 2012. Rien sur le drame de l'UE. Et pas du tout financé.»
Les Républicains également à l'attaque
Le porte-parole de François Fillon, Thierry Solère, a lui aussi abordé le programme du candidat, sur Radio Classique : «C'est un remède d'eau tiède […] Avec les propositions que fait Emmanuel Macron, vous avez une garantie, il ne se passera rien.»
«La seule réalité d'Emmanuel Macron, c'est qu'il est le comptable de ce bilan [du quinquennat de François Hollande]. Il ferait mieux d'être lucide sur la responsabilité qui est la sienne», a-t-il poursuivi.
«Macron est toujours dans l'ambiance, il veut baisser les impôts mais les a fait augmenter de 11 milliards avec Hollande», a écrit la porte-parole des Républicains, Valérie Boyer, sur Twitter.
De son côté, Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France, a estimé qu'il était incohérent qu'Emmanuel Macron propose de diminuer la Contribution sociale généralisée (CSG), un prélèvement visant à financer la sécurité sociale, après avoir promis de ne pas baisser les retraites.
Hamon dénonce un manque d'audace
Le candidat du Parti socialiste à l'élection présidentielle, Benoît Hamon, a pour sa part abordé la question sur le plateau de l'émission Télé Matin : «Aujourd'hui, Emmanuel Macron nous propose quoi ? Quelle originalité, quelle audace ! De supprimer des postes de fonctionnaires comme Nicolas Sarkozy ou comme François Fillon [...] On l'a connu il y a 20 ou 30 ans en Angleterre et en Allemagne. Je suis vraiment frappé du classicisme libéral des propositions d'Emmanuel Macron.»
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