Economie

Arabie saoudite : deux femmes prennent la tête d'institutions financières

Deux femmes ont été nommées coup sur coup à la tête d'importantes institutions financières saoudiennes. Cette première, dans l'histoire d'un royaume qui n'a pas la réputation de promouvoir l'égalité des sexes, en appellera-t-elle d'autres ?

C'est une vraie révolution en Arabie saoudite, royaume pourtant ultra-conservateur, régi par une application stricte de la loi islamique, en particulier pour ce qui est du statut de la femme.

Pourtant, le 19 février, Rania Mahmoud Nashar a été nommée à la tête du groupe bancaire saoudien Samba Financial Group. Dans une notification adressée aux autorités financières saoudiennes, l'établissement précise que la nouvelle dirigeante bénéficie de près de 20 ans d'expérience dans la branche et qu'elle a suivi une formation interne destinée aux personnes qui aspirent à occuper des postes de direction.

Cette nomination intervient quelques jours après celle d'une autre femme, Sarah Al Suhaimi, propulsée à la tête de la Bourse de l'Arabie saoudite, en application d'un vaste programme de réformes visant à encourager le travail des femmes dans le royaume. 34,5% des Saoudiennes sont au chômage, contre 5,7% des hommes.

Même si d'autres Saoudiennes assument des postes à responsabilité, les nominations de femmes à des postes de responsabilité restent rares. Les lois du royaume imposent en effet de nombreuses restrictions, notamment professionnelles, à ses sujets de sexe féminin. L'Arabie saoudite est le seul pays du monde où les femmes ont l'interdiction de conduire.

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