Petit à petit, le Bitcoin est en train de s'affranchir de ses limites digitales, derrière lesquelles il est longtemps resté confiné, pour s'imposer dans une réalité bien tangible. La monnaie cryptographique, qui se caractérise par un système de paiement en «peer to peer», a d'abord vu au cours de ses trois dernières années l'ouverture d'une vingtaine de distributeurs en Autriche. Mais elle a désormais passé un nouveau cap : la première banque au monde qui lui est consacrée a ouvert ses portes à Vienne.
L'établissement, détenu et managé par la start-up Bit Trust, permet d'échanger ses euros contre des Bitcoins facilement – sans avoir à passer par une plateforme de courtage – et de transférer directement des sommes, d'un utilisateur à l'autre.
«Les transactions sont simplement beaucoup plus rapides et sans intermédiaire», a confié Magdalena Isbrandt, la directrice de Bit Trust au journal autrichien The Local, ajoutant que les clients pourraient également obtenir des informations sur la crypto-monnaie.
Pour recevoir des Bitcoins, un utilisateur doit avoir une adresse composée d'une chaîne de 27 à 34 lettres et chiffres qui agit comme un porte-monnaie virtuel à destination et à partir duquel la crypto-monnaie est envoyée.
Le Bitcoin, actif financier le plus performant de l'année 2016, est un rappel des fondamentaux de ce qui constitue le succès d'une monnaie : la confiance qu'on lui accorde et la fréquence avec elle est utilisée dans les échanges commerciaux.
Sa popularité découle de trois de ses caractéristiques : l'anonymat des transactions, sa quantité limitée (21 millions de bitcoins, divisibles jusqu'à huit décimales maximum) et son indépendance vis-à-vis d'une banque centrale.