La chaîne américaine Starbucks a annoncé qu'elle allait embaucher 10 000 réfugiés dans le monde entier au cours des cinq prochaines années. Avec 25 000 cafés sur la planète dans plus de 70 pays, le géant américain réalise un coup de communication d'envergure. «C'est un effort concerté pour accueillir ceux qui fuient la guerre, la violence, la persécution et la discrimination», annonce le PDG du groupe dans une lettre ouverte.
L'annonce de ce plan d'embauche inhabituel intervient alors que la chaîne, souvent présentée comme un modèle d'optimisation fiscale, confinant parfois à l'«évasion fiscale», vient d'être condamnée par l'autorité de la concurrence de la Commission européenne. Celle-ci a estimé que les «avantages fiscaux» dont bénéficient la multinationale grâce à des accords passés avec les Pays-Bas et le Luxembourg étaient «illégaux». La Commission européenne a exigé le paiement des taxes non versées en 2015, comme elle l'avait fait un peu plus tôt pour Fiat Chrysler Automobiles. A ce jour, ces demandes sont restées lettre morte.
Le 28 janvier dernier, Angela Merkel avait dénoncé les «avantages fiscaux injustes» dont bénéficient certaines multinationales. La Chancelière allemande avait pris le géant américain Starbucks pour exemple, qualifiant ses agissements d'«arrangements» qui «ne sont pas justifiés». Elle avait affirmé qu'il fallait «faire quelque chose».