La mafia 2.0 se développe en Belgique, 6 000 entreprises ont été rançonnées au cours de l'année 2016 par des pirates informatiques qui ont développé une nouvelle arme à destination des entreprises, selon la police fédérale du cybercrime.
Leur modus operandi est le suivant : ils envoient un mail d'un aspect similaire à celui d'un des clients de la société ou d'un des ses services internes (souvent la comptabilité) et contenant une pièce jointe. Lorsque celle-ci est ouverte, un programme malveillant se télécharge sur le serveur de l'entreprise et crypte toutes ses données. Un message menaçant apparaît dans les minutes qui suivent : «Si vous ne payez pas la rançon dans les 96 heures, vos données seront définitivement perdues», puis un compte à rebours s'enclenche.
La rançon s'élève en général à 2 000 euros, si elle est payée dans les temps, les pirates informatiques fournissent à l'entreprise une clé de déchiffrage qui lui permet de ne pas perdre ses données.
La police explique que 2 000 entreprises ont porté plainte mais estime à 4 000 le nombre de celles qui ont réglé la somme sans alerter les autorités. Elle ajoute que le cybercrime rapporte aujourd'hui plus que le trafic de drogue en Belgique.