Economie

La guerre économique fait rage entre Vincent Bolloré et Silvio Berlusconi

Au cœur de la bataille : le rachat par le groupe Vivendi de parts du capital du groupe Mediaset. Ce dernier considère l'opération comme «hostile», tandis que Vincent Bolloré annone que Vivendi compte se développer en Europe du Sud.

Vivendi, détenu en majorité par le groupe Bolloré, a ouvert lundi un nouveau front dans la bataille l'opposant à Mediaset, dont l'actionnaire principal n'est autre que l'ancien Premier ministre italien, Silvio Berlusconi. Annonçant qu'il détenait 3,01% du groupe italien et qu'il envisageait d'accroître sa participation jusqu'à 20% afin d'en devenir le deuxième actionnaire industriel, le groupe français amorce une politique musclée.

«L'entrée au capital de Mediaset s'inscrit dans la volonté de Vivendi de se développer en Europe du Sud et dans le cadre de ses ambitions stratégiques en tant que groupe international majeur dans le domaine des médias et des contenus d'essence européenne», a indiqué le groupe de Vincent Bolloré dans un communiqué.

Réagissant à cette annonce, des sources proches de Mediaset ont qualifié d'«opération hostile» la manœuvre de Vivendi. «Depuis le 25 juillet, le titre Mediaset a perdu 30% et toutes les mauvaises intentions qui nous avaient préoccupés étaient avérées», ont ajouté ces sources.

Après avoir été amicales, les relations entre les deux groupes de médias, qui prévoyaient au départ d'être partenaires, se sont progressivement détériorées au cours des derniers mois, avec en toile de fond le bouquet de télévisions payantes Mediaset Premium. A moyen terme, le but de cette opération pour Vivendi est de contrer le géant américain Netflix.