«Cinquante avions sont des 737 et 30 autres des long-courriers 777 qui seront livrés à Iran Air sur une période de dix ans», a affirmé le Pdg d'Iran Air, Farhad Parvaresh au sujet de la signature d'un contrat avec l'avionneur Boeing.
Cet accord intervient après plusieurs mois de négociations, au moment du renouvellement à Washington de sanctions américaines pour dix ans, votées par la Chambre des représentants et le Sénat, dans l'attente de leur approbation, par le président sortant, Barack Obama.
La valeur du contrat qui va permettre le renouvellement de la flotte vieillissante d'Iran Air, est de 16,6 milliards de dollars (15,7 milliards d'euros), selon l'agence Irna qui a précisé que la signature avec les représentants de Boeing s'est faite en présence du ministre iranien des Transports, Abbas Akhoundi.
Le ministre a indiqué que l'acquisition des ces nouveaux avions permettrait d'ajouter 50 000 sièges à la flotte iranienne.
En septembre, Boeing et son concurrent européen Airbus avaient obtenu le feu vert des Etats-Unis pour vendre des avions neufs à l'Iran.
Airbus et Boeing avaient néanmoins pu entamer des négociations commerciales avec l'Iran après l'accord sur le programme nucléaire de Téhéran en juillet 2015 avec les grandes puissances occidentales. Sa signature avait entraîné un assouplissement de l'embargo économique contre l'Iran.
Mais le renouvellement des sanctions américaines, qui a lieu tous les dix ans depuis 1996, a provoqué la colère de Téhéran, où l'ensemble des plus hauts dirigeants ont promis de répondre de façon «très dure», sans en dire plus.
Les Etats-Unis ont suspendu les sanctions contre l'Iran liées à son programme nucléaire, mais en imposent d'autres liées, selon Washington, au non-respect des droits de l'homme par les autorités de la République islamique et à son programme de missiles balistiques.
Les responsables iraniens estiment que le renouvellement de ces sanctions américaines va à l'encontre de l'esprit de l'accord, par lequel Téhéran a limité son programme nucléaire en échange d'une levée partielle de sanctions imposées par les Etats-Unis et d'autres pays.
Le secteur bancaire iranien, ainsi que les industries de l'énergie et de la défense sont particulièrement touchés et, de ce fait, les retombées économiques de l'accord sur le nucléaire ont été beaucoup moins prometteuses que l'Iran ne l'espérait.
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