Economie

L'Algérie avec ses 29 ministres reste l'économie la «moins libre» du monde arabe, après la Syrie

Le classement des libertés économiques du monde arabe publié le 4 décembre dresse le portrait d'une économie algérienne entravée par ses réglementations. Mais le point le plus négatif reste le nombre excessif de ministres, selon le rapport.

Comme chaque année, dans le cadre de la conférence sur la liberté économique dans le monde arabe qui s'est tenue à Rabat jusqu'au 4 décembre dernier, le classement de la liberté économique des pays arabes a été dévoilé. Dans ce document établi par la société de Conseil canadienne Fraser, l'Algérie régresse d'une place, passant au 20e rang, soit derrière la Libye, le Maroc et la Tunisie et juste devant la Syrie qui clôt la liste. Principale raison : la taille excessive du gouvernement algérien, qui compte 29 ministres.

En effet, depuis la désignation d’Abdelmalek Sellal comme Premier ministre en 2012, le nombre des ministres algériens n'a pas changé : seul le nombre des ministres délégués a été réduit, passant de six ministres délégués en 2012 à deux en mai 2015. Le gouvernement reste très largement dominé par les hommes, puisqu'il ne compte que quatre femmes et une ministre déléguée. Tous ces éléments sont pris en compte par le classement et jouent en défaveur de l'Algérie.

Obtenant la note de 4,1 sur 10 pour la taille de son gouvernement, l'Algérie fait ainsi figure de mauvais élève comparée au 9,8 obtenu par le Soudan, au 8,4 accordé au Liban ou encore au 8,1 attribué à la Jordanie.

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Les trois autres critères facilitant l'évolution des acteurs économiques sur le marché international et pris en compte par le classement sont : la structure juridique et de protection de la propriété, la capacité à obtenir des liquidités et la réglementation du crédit et des activités entrepreneuriales. Dans chacun de ces domaines, l'Algérie peine à s'imposer comme une économie ouverte et moderne : elle reste la «moins libre» du monde arabe, juste devant la Syrie, selon le classement.