Economie

Huit banques italiennes pourraient s'effondrer si le référendum du Premier ministre italien échouait

Avant le référendum décisif pour Matteo Renzi, qui doit faire passer le Parlement de deux à une chambre, des banquiers cités par The Financial Times estiment qu'une victoire du «non» sonnerait le glas pour huit établissements bancaires du pays.

Les conséquences politiques du référendum défendu par Matteo Renzi sur les modifications du fonctionnement du Parlement rendent fébriles les marchés financiers du pays.

Si le «non», qui domine nettement dans les sondages, venait à l'emporter, des banquiers cités par le quotidier britannique The Financial Times estiment que cela plongerait les marchés dans une zone de «troubles et de turbulences». Ils ont expliqué au journal que huit banques italiennes, dont la plus vieille du monde Monte dei Paschi, pourraient faire faillite. 

En supposant que Renzi démissionne de son poste en cas de défaite, le pays entrerait dans une période d'incertitude, et ferait face à des difficultés pour former un gouvernement de transition et se trouver un nouveau Premier ministre. L'incertitude est toujours redoutée sur les marchés, et la fragilité des banques italiennes pourrait en pâtir. 

Elles nécessitent en effet une recapitalisation, dont la plus fragile d'entre elles, Monte dei Paschi, de 5 milliards d'euros. La banque italienne, qui détient des prêts irrécouvrables à hauteur de 50 fois sa capitalisation, a négocié fin juillet un plan de secours qui implique entre autre JP Morgan, Deutsche Bank ou encore HSBC.

Un «non» au référendum pourrait remettre en question le programme, les banques pourraient trouver plus risqué d'intervenir que de ne pas le faire. «L'augmentation de capital des banques italiennes prévue juste après le référendum pourrait être encore plus difficile qu'actuellement en cas de victoire du non» prévient Lorenzo Cordogno, ancien chef économiste au Trésor italien. 

Sans compter que la banque allemande se retrouve depuis au cœur de la tourmente et menace elle-même le système financier mondial.

Les banquiers cités par The Financial Times assurent que le pire scénario envisagé était qu'un échec de la recapitalisation et de la restructuration de la dette de la banque ne se traduise par «une perte de confiance généralisée dans le système bancaire italien et mettrait à mal une solution du marché pour ces banques en mauvaise santé financière».  

Lundi 29 novembre, les valeurs bancaires italiennes étaient les plus affectées sur les marchés boursiers, Unicredit et Banco Popolare par exemple, perdaient plus de 3%.

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