«L'enveloppe globale de l'aide s'élève à 23 millions d'euros», a déclaré le 18 novembre le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll à la presse avant de préciser : «On complétera en fonction de la situation en début d'année prochaine.»
Selon le ministre, une aide exceptionnelle supplémentaire de 1 000 euros sera versée en décembre aux 23 000 producteurs laitiers en difficulté.
Cette aide s'accompagne d'un autre soutien financier destiné aux éleveurs bovins, afin de soutenir le marché de la viande, qui lui aussi a plongé cette année.
Ces éleveurs recevront 150 euros par jeune bovin de moins de 360 kilos abattu. «Il s'agit d'une mesure de maîtrise de la production» qui vise à «éviter de perturber le marché» de la viande, a expliqué le Stéphane Le Foll.
Aucune enveloppe globale n'a cependant été annoncée pour cette aide. Selon le ministre : «On adaptera en fonction du nombre d'agriculteurs qui la sollicitent.»
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En France, un producteur laitier sur cinq travaille pour l'entreprise Lactalis, soit 20% de la collecte de lait française. Les producteurs de lait reprochent aux groupes industriels, et en particulier à Lactalis, de maintenir une pression à la baisse sur le prix du lait, qui serait insoutenable pour les producteurs.
Pendant l'été 2016, une série d'actions coup de poing organisées par les syndicats d'agriculteurs avait débouché sur un accord sur le prix du lait avec le géant Lactalis. Désormais, les agriculteurs reçoivent «290 euros en moyenne» pour une tonne de lait.
La situation des agriculteurs dans le secteur de l'élevage reste également très critique et proccupante en France. Selon la MSA, la sécurité sociale des agriculteurs, plus de 30% des exploitants ont déclaré des revenus inférieurs à 350 euros par mois en 2015.
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