Economie

Wall Street prend son parti d'une présidence Trump

Le 10 novembre, Wall Street se dirigeait vers des records deux jours après l'élection de Donald Trump à la présidence, s'attachant aux aspects positifs du programme d'un candidat dont elle redoutait pourtant la victoire depuis plusieurs mois.

«La performance de la Bourse est aussi stupéfiante que le résultat des élections», a reconnu dans une note Patrick O'Hare, de Briefing.

A mi-séance, le 10 novembre, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average évoluait à des niveaux jamais vus, se maintenant dans le vert autour de 18 700 points, ce qui laissait penser que la nette hausse observée la veille par Wall Street n'était pas un feu de paille.

Le Nasdaq, l'indice des valeurs technologiques, lui, s'inscrivait en net repli, sujet à des considérations propres au secteur des technologies, qui n'a guère à gagner de la présidence Trump.

Rien ne laissait attendre une telle embellie en cas de victoire de Donald Trump: pendant toute la campagne présidentielle, Wall Street avait baissé chaque fois que l'actualité se montrait favorable au candidat républicain, jugé bien plus imprévisible que son adversaire démocrate, Hillary Clinton.

«L'idée qui sous-tend cette hausse des marchés, c'est ce que l'on connaît du programme économique, non seulement de Donald Trump mais aussi des républicains : tous les axes principaux sont favorables pour le marché», a avancé Gregori Volokhine, de Meeschaert. «Si les marchés n'avaient pas anticipé cela, c'est parce qu'ils n'avaient pas du tout anticipé une victoire de Trump».

Alors que les analystes mettaient depuis des mois en avant les risques représentés par le protectionnisme revendiqué par Donald Trump, d'ailleurs bien loin de la ligne habituelle du parti républicain, l'attention se porte désormais sur les ambitions affichées par le futur président en matière de relance économique, notamment par le biais des infrastructures.

Les Bourses européennes reprennent leurs esprits après le choc Trump

Les Bourses européennes ont, elles terminé la journée du 10 novembre en baisse, reprenant quelque peu leurs esprits au lendemain d'une séance que la victoire du candidat républicain avait rendue fiévreuse, en raison notamment des prises de bénéfices opérées par certains investisseurs.   

Il y a la «volonté de reprendre son souffle et de calmer le jeu après la hausse assez exceptionnelle d'hier», a souligné Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Bank.

Le secteur financier était toutefois globalement à la hausse, profitant de la forte remontée des taux d'emprunt sur le marché de la dette souveraine.

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