Dans un entretien donné au site L'Avenir, le ministre-président wallon Paul Magnette n'y est pas allé par quatre chemins en affirmant : «On a tout obtenu ! C'est un précédent qui va tout changer.»
L'objet de son enthousiasme concerne notamment le mécanisme d'arbitrage, qui pouvait amener les Etats à payer des compensations aux entreprises si la législation nationale empêchait celles-ci de réaliser un profit maximum. Une modalité qui devrait créer un précédent, que les Etats-Unis «n'accepteront jamais» concernant le TTIP, traité de libre-échange transatlantique.
«Désormais, on dira que ce modèle est le standard. Le nouveau CETA est la référence. C’est la mort du TTIP», a-t-il déclaré. «C’est une rupture de fond dans les traités internationaux. Nous n’accepterons plus rien qui ne respectera pas au moins les garanties bétonnées dans le nouveau CETA», a ajouté Paul Magnette.
Le ministre-président wallon s'est aussi félicité des avancées démocratiques que les négociations belges ont apporté. «En réalité, rien n’oblige à consulter un parlement dans le processus. Or, on a voulu que ça se passe comme ça. Ça veut dire qu’on ne négociera plus jamais de la même manière. On ne ratifiera désormais un traité que s’il entre, au minimum, dans les conditions du nouveau CETA», s'est-il réjoui.
Après le long blocage de la Wallonie, la Belgique est enfin parvenue le 27 octobre à arrêter une position sur le Traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, ce qui pourrait permettre aux Européens de le signer, malgré un calendrier incertain.
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