Après Caterpillar et Axa, nouveau séisme social en Belgique. D'ici à 2021, aux Pays-Bas et en Belgique, «environ 7 000 postes pourraient être affectés dans les prochaines années, dont 950 chez des fournisseurs extérieurs», a annoncé la banque, qui était en 2007 la deuxième banque de détail dans le monde par son chiffre d'affaires.
Renflouée par l'Etat néerlandais pendant la crise des subprimes de 2008, ING a pourtant vu son bénéfice net multiplié par quatre au deuxième trimestre 2016 (grimpant à 1,3 milliards d'euros) et a annoncé son intention d'investir 800 millions d'euros d'ici à 2021 afin de poursuivre sa mutation vers la banque en ligne et les nouvelles technologies. Avec la dématérialisation et la banque en ligne, les établissements bancaires ont de moins en moins de besoins en ressources humaines. Aussi ING prévoit de fermer plus de 600 agences physiques.
Une politique de taux négatifs mortifère
La banque, qui a bâti sa réputation sur une rémunération alléchante dans ses offres en comptes courants, pâtit de la politique de la Banque centrale européenne (BCE) de taux d'intérêt directeurs négatifs. La banque des banques, que l'on peut comparer à un «grossiste», impose ainsi à ses «clients», les banques de détail, de payer des taux d'intérêts pour leurs dépôts auprès de la BCE.
En théorie, et outre le risque élevé de déflation et de destruction monétaire qu'une telle politique peut avoir, ce coût de dépôts d'actifs auprès de la BCE devrait être reporté sur les clients, qui se verraient taxer pour leurs dépôts bancaires au lieu de recevoir des intérêts. En août dernier la petite banque coopérative allemande Raiffeisen, avait ainsi introduit un taux d'intérêt négatif pour les clients ayant des dépôts supérieurs à 100 000 euros.
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