Economie

Des entreprises françaises appellent Paris à poursuivre les négociations sur le TTIP

Douze organisations et fédérations professionnelles ont appelé le 22 septembre à ce que les négociations entre l'Union européenne et les Etats-Unis sur le TTIP soient poursuivies, alors que Paris doit demander leur arrêt le 23.

«Les entreprises françaises demandent que les négociations entre l'Union européenne et les Etats-Unis soient poursuivies, sans naïveté, jusqu'à ce qu'elles atteignent des résultats ambitieux et équilibrés», écrivent ces organisations dans une déclaration commune.

Le document a été signé par le Medef, le Groupement des fédérations industrielles (GFI), l'Union de l'Industrie textile (UIT) ou encore la Fédération française des Assurances.

«L'abandon pur et simple de ce projet transatlantique, de portée historique, après seulement trois ans de discussions, nous paraît être un acte d'extrême gravité, lourd de conséquences, et à ne pas commettre de façon précipitée», mettent en garde les signataires.

«Se mettre hors-jeu des alliances qui se créent affaiblirait la capacité de nos entreprises à exporter et être compétitives dans la mondialisation», font-elles valoir, se disant conscientes «qu'en l'état actuel des négociations, les propositions des Etats-Unis ne sont pas acceptables».

«Nous devons continuer les négociations, nous donnant cette fois-ci tous les moyens pour arriver à des résultats ambitieux et qui correspondent au mandat qui a été donné à la Commission européenne en 2013», insistent-ils.

Les signataires appellent le gouvernement français à «maintenir le dialogue avec les négociateurs européens» et à «veiller à ce qu'ils se montrent fermes vis-à-vis des Américains», et à «la Commission européenne de mieux écouter les Etats membres et leurs entreprises».

Le secrétaire d'Etat français au Commerce extérieur, Matthias Fekl, doit demander le 23 septembre à Bratislava lors de la réunion des ministres du Commerce extérieur européens à Bratislava, l'arrêt des négociations sur le TTIP.

Bruxelles a d'ores et déjà annoncé que la Commission poursuivrait ses discussions avec Washington.

Négocié depuis la mi-2013 par Washington et la Commission européenne, l'accord TTIP (Transatlantic Trade Investment Partnership), vise à supprimer les barrières commerciales et réglementaires de part et d'autre de l'Atlantique. 

L'objectif est de créer la plus grande zone de libre-échange du monde, censée doper l'activité économique.

Mais il suscite de nombreuses inquiétudes au sein des opinions publiques, en raison de l'impact qu'il pourrait avoir sur l'agriculture ou l'environnement, et du manque de transparence qui entoure le processus de négociation.