Ils nous avaient prédit un cataclysme en cas de Brexit. Une chute de la bourse londonienne dans des proportions bibliques. Et les partisans du maintien du Royaume-Uni ont bien cru voir leur prophétie se réaliser quand, le 24 juin, au lendemain du référendum, la bourse londonienne perdait 8% à l’ouverture.
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Mais déjà, à la fin de la journée de trading, une bonne partie des pertes étaient effacées. Le lundi suivant avait été difficile. Mais depuis, c’est un retournement de situation incroyable auquel on assiste. L’indice FTSE 100 est en route pour une semaine de gain record depuis 2011.
Des marchés au top, une monnaie qui tangue
Vendredi 1er juillet, pour la quatrième session d’échanges d’affilée, l’indice phare londonien grimpait. Il a même atteint un plus haut en 10 mois. A 15h (heure locale), il gagnait 0,86% pour s’établir à 6560,41 points. «Comme si le marché ne pouvait pas se comporter de manière plus étrange depuis le référendum sur le Brexit, l’indice FTSE 100 a percé le plafond des 6500 points pour la première fois depuis les turbulences sur le marché chinois en août dernier», a expliqué l’analyste de marché Tony Cross, cité par le Daily Mail. Du côté du FTSE 250, qui regroupe les entreprises de tailles moyennes, on suit le mouvement haussier. Sans être parvenu, pour l’instant, à refaire le retard dû au Brexit.
L’inquiétude est plus forte concernant la monnaie britannique. La livre Sterling est très secouée depuis le résultat du 24 juin. Le 1er juillet, la devise cédait plus d’1% pour s’établir autour 1,33 dollars. Un plus bas en 31 ans.
Dans le sillage des marchés britanniques, les autres principales places européennes étaient toutes en hausse vendredi.
Mais les professionnels restent prudents. «Les chances peuvent être contre eux, mais les investisseurs espèrent que le pire est passé concernant les devises et les marchés», analyse Kathy Lien de BK Asset Management pour la BBC. Elle pense que ce mouvement haussier n’est pas pour durer à la vue «des incertitudes au sujet des termes du Brexit et des perspectives sur l’économie britannique et plus largement mondiale».