Economie

PSA Peugeot-Citroën officialise son grand retour en Iran

Le groupe automobile français a fait savoir qu'il venait de signer avec son partenaire iranien Iran Khodro un accord final de coentreprise, permis par la levée des sanctions sur l'Iran en janvier.

Selon cet accord, le groupe PSA pourra produire dans le pays du Moyen-Orient des véhicules de dernière génération - des Peugeot 208, 2008 et 301 - dès le second semestre 2017. La coentreprise franco-iranienne, dont le capital sera réparti de manière égalitaire entre les groupes des deux pays, pourra investir «jusqu'à 400 millions d'euros au cours des cinq prochaines années en capacités industrielles et en recherche et développement», a précisé le géant français de l'automobile à l'AFP.

La signature de cet accord industriel, désormais officiellement entériné, avait été annoncée en début d'année, à l'occasion de la levée de l'embargo économique occidental pesant sur l'Iran.

PSA amorçait alors son retour dans la République islamique, qu'il avait quittée en 2012 en raison du durcissement des sanctions américaines et européennes visant le programme nucléaire iranien - un départ qui, selon le groupe français, lui a coûté 450 000 voitures par an. A ces pertes ans s'ajoutent 427 millions d'euros d'indemnités, que la firme s'est engagée à verser à l'Iran en compensation des sanctions.

Si PSA officialise aujourd'hui sa réimplantation en Iran, son rival Renault n'a quant à lui jamais quitté le pays, en dépit de la crise diplomatique occidentalo-irienne. Le groupe de Carlos Ghosn s'est même engagé à intensifier ses activités dans l'Etat du Moyen-Orient «à un niveau significatif», a rapporté l'AFP. Véritable terrain de conquête des industriels automobiles, la République islamique fait montre d'un fort potentiel de développement dans le secteur : à l'heure actuelle, le pays ne compte que 100 voitures pour 1 000 habitants.