«La réouverture de ce marché doit être une priorité pour l’UE», a affirmé Henri Brichard, vice-président du Copa (Comité des organisations professionnelles agricoles de l'Union européenne), dans un communiqué de presse publié vendredi.
Il a ensuite dressé un bilan alarmant de l’état de l’agriculture européenne, expliquant que «les prix de la viande porcine sont inférieurs à leur niveau d’il y a 11 ans et les prix du lait sont plus de 40 % en dessous des niveaux de l’année dernière».
Dans la foulée, le principal syndicat agricole européen a réitéré sa demande à la Commission de faire en sorte que cesse l’embargo de la Russie sur les produits alimentaires européens.
En 2014, Moscou avait en effet mis en place un embargo en réaction à des sanctions économiques décidées par Bruxelles après la crise ukrainienne et le rattachement de la Crimée à la Russie.
Mais pour l'heure, l’avenir des sanctions est incertain puisque celles-ci courent jusqu’au 31 juillet 2016 et qu’il faudra un vote à l’unanimité des 28 pays de l’UE afin de les prolonger.
La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a récemment indiqué que l’Union «aura une discussion politique dans les prochaines semaines» à ce sujet, précisant toutefois qu’«il n’y a pas de discussion pour le moment pour augmenter le niveau des sanctions».
S’ils n’ont pas fait barrage à la prolongation des sanctions, l’année passée, des pays comme l’Italie, la Grèce, la Hongrie ou l’Autriche ont toutefois exprimé à plusieurs reprises certaines réserves quant à celles-ci.