Lors de sa rencontre avec le président ukrainien Petro Porochenko, la chancelière allemande a indiqué qu'on entend le son du canon dans l'est de l'Ukraine. Ce qui, à son avis, rend impossible la levée des sanctions, décrétées par l’Occident contre la Russie.
«Parce que les accords de Minsk ne sont pas mis en œuvre intégralement, nous devrons prolonger les sanctions contre la Russie», a-t-elle affirmé. «Nous croyons qu'il vaudrait mieux pour tout le monde que ce soit le cas. Mais nous n'y sommes pas encore arrivés», a-t-elle ajouté.
Angela Merkel a indiqué qu'il fallait conserver le format Normandie pour trouver une solution au conflit ukrainien. «Il faut se mettre d'accord sur les mesures qui pourraient garantir la paix dans le Donbass», a souligné la chancelière allemande. «Essayons encore une fois de nous réunir et de discuter de la façon dont on peut régler la situation à Donetsk et à Lougansk», a-t-elle poursuivi.
Signés en février de 2015, sous une médiation franco-allemande, les accords de Minsk-2 visent à mettre fin à un conflit opposant les rebelles à l'armée ukrainienne dans l'est de l'Ukraine.
Les politiciens européens ont indiqué à plusieurs reprises la possibilité d’une levée des sanctions contre la Russie. Le Premier ministre français, Manuel Valls, l’avait notamment évoquée une première fois en novembre dernier. Il n'avait alors pas précisé de calendrier tout en expliquant que Moscou devrait «remplir sa part du contrat [...] qu'elle a signé dans le cadre des accords de Minsk». La semaine dernière, le ministre français de l'Economie, Emmanuel Macron, en visite à Moscou, avait indiqué que la France visait une levée des sanctions d'ici «l'été prochain».