Interrompues depuis 2012, les opérations bancaires internationales de l'Iran reprendront via le système SWIFT (Society for the Worldwide Interbank Financial Telecommunications), connu pour être le système international de transmission des paiements et des lettres de crédit.
Si aucune date n'a pour l'heure été révélée quant à cette reprise, le directeur général de la Middle East Bank de Téhéran, Parviz Aghili, a révélé les procédures engagées par l'institution bancaire. «Nous avons envoyé près de 40 SWIFT à différentes banques dans le monde entier en leur disant que, maintenant que les sanctions sont levées, nous aimerions échanger des documents et en leur demandant si elles envisageaient une relation de banque correspondante», a-t-il indiqué.
«Certaines d'entre elles ont répondu en posant un certain nombre de questions et en demandant des documents dont elles ont besoin.» «J'ai l'impression que cela prendra quelques semaines avant qu'il y ait de véritables reprises de relations. Ce sera lent» a-t-il en outre ajouté.
Ce processus de normalisation a été confirmé par un haut responsable de la banque centrale iranienne. «En réalité, c'est l'affaire de quelques semaines seulement, moins d'un mois. Parce que toutes nos banques, qu'elles soient privées ou contrôlées par l’État, ont pris les mesures administratives nécessaires pour rejoindre le système SWIFT» a-t-il confié à l'agence Reuters.
Néanmoins derrière cet optimisme, les préoccupations restent vivent parmi les banques étrangères qui restent attentistes en attendant la levée de certaines sanctions américaines encore en vigueur. Parmi elles, figurent l'interdiction pour les banques et compagnies basées aux États-Unis de procéder à toute transaction commerciale avec l'Iran ou encore l'interdiction de réaliser des opérations avec l'Iran libellées en dollars via le système financier américain.
Des dispositions qui rendent frileuse les banques européennes comme Deutshe Bank ou encore BNP Paribas, déjà sanctionnées aux États-Unis pour non-respect de ces réglementations.
Malgré cela, Parviz Aghili en est convaincu. Selon lui, les discussions en cours pour l'ouverture de succursales avec plusieurs pays européens témoignent de la faible incidence des contraintes imposées par les Américains. «Si Dieu le veut, nous verrons cela arriver aussi. L'Iran est un marché très attractif pour les affaires et ils le savent». «Nous pouvons traiter en euro, en franc suisse, dans toutes les devises non-américaines.», a-t-il justifié.
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