Le rouble a été rudement secoué par rapport aux autres grandes monnaies.
L’euro a augmenté de plus de deux roubles à la Bourse de Moscou, atteignant les 85 roubles pour la première fois depuis décembre 2014. Le dollar s’est en même temps rapproché des 78 roubles.
Le prix du baril de Brent a baissé jusqu’à 29,31 dollars au cours des échanges de ce jour sur la place boursière IntercontinentalExchange(ICE). Le baril de pétrole russe de marque Urals s’échangeait à des prix 11% inférieurs.
Selon la première vice-présidente Ksenia Yudaeva, le régulateur pourrait relever les taux d’intérêt en cas de risques inflationnistes causés par la dévaluation du rouble, qui continue d’avoir un impact négatif sur l’économie.
Le budget russe pour 2016 est toujours basé sur un pétrole à 50 dollars le baril, mais le gouvernement va se mettre à jour et il travaille sur des simulations de crise à 25, 35 et 45 dollars le baril.
Les prix du pétrole poursuivent leur détérioration alors que les investisseurs s’inquiètent du retour de l’Iran plus tôt que prévu sur le marché pétrolier. Les sanctions internationales contre Téhéran pourraient être levées lundi, permettant à la République islamique, cinquième membre le plus important de l’OPEP, d’accroître ses exportations pétrolières.
«C’est trois ou quatre mois en avance de ce que le marché prévoyait l’an dernier, alors cela ne fait que jeter de l’huile sur le feu», a fait savoir à Reuters Tony Nunan, spécialiste du risque pétrolier à Mitsubishi Corp.