Les banques de l'Union européenne ont durci leurs normes de crédit aux entreprises au troisième trimestre 2025, a annoncé la Banque centrale européenne (BCE) le 28 octobre, deux jours avant la réunion du 30 octobre au cours de laquelle une décision sur les taux d'intérêt doit être prise. Selon le communiqué, cette décision est liée au niveau élevé d'incertitude géopolitique et aux risques commerciaux actuels.
La BCE a qualifié ce resserrement d'« inattendu », car, lors du précédent cycle d'enquête, les banques s'attendaient à ce que les normes de crédit restent inchangées. Pour le quatrième trimestre 2025, les banques prévoient que les conditions de crédit resteront globalement inchangées pour les entreprises, se resserreront légèrement pour les prêts immobiliers et davantage encore pour le crédit à la consommation.
Selon les graphiques publiés par la BCE, le resserrement du crédit a été particulièrement marqué au sein des banques allemandes. Les établissements d'autres grands pays, dont la France, ont maintenu leurs normes stables.
En ce qui concerne la demande de crédits, elle a augmenté en Allemagne, en Italie et en Espagne, tandis qu'elle a considérablement diminué en France. Les banques anticipent des critères et une demande stables de crédits aux entreprises pour le quatrième trimestre, a indiqué la Banque centrale européenne.
BFMTV a indiqué que la pression pourrait s’intensifier sur l’institution pour qu’elle assouplisse encore davantage sa politique monétaire, alors que les économistes s’attendent à une croissance quasi nulle dans la zone euro au troisième trimestre. Selon la chaîne française, cette stagnation résulterait à la fois des droits de douane américains, de l'incertitude politique en France et du plan d’investissement massif du chancelier allemand Friedrich Merz, dont le gouvernement est d'ailleurs impopulaire auprès de plus de la moitié de la population.