Les conclusions du texte élaboré par l'Arab Strategy Forum (ASF), une organisation officielle des Emirats Arabes Unies, ont été présentées ce mardi à Dubaï. Le rapport analyse l'impact financier des révolutions au Moyen-Orient et en Afrique du nord. Le texte a été publié alors que la transition pacifique peine à se mettre en place en Tunisie, que l'instabilité politique règne encore en Égypte, que la guerre civile se poursuit en Syrie et que des conflits sont persistants dans plusieurs autres pays.
Le rapport a utilisé les donnés de la Banque mondiale, des Nations Unies, de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) afin de calculer l'impact financier depuis 4 ans sur les PIB des pays, les actions et investissements, le déclin du tourisme, le coût de l'arrivée des réfugiés, etc.
- 1,34 millions de victimes
- 103,4 millions de touristes en moins
- 14,389 millions de réfugiés
«Nous devons regarder le contexte historique»
Le président de l'ASF et ministre des Émirats Arabes Unis, Mohammed Al Gergawi, a concédé que le texte ne prenait pas en compte le coût psychologique sur les familles déplacés et les conséquences sur les pays en dehors de la région. Des centaines de milliers de personnes ont été tuées par les forces de sécurité des régimes et les insurgés au cours des différents conflits, le PIB des différents pays a chuté tandis le coût des programmes de reconstruction est énorme.
«Que nous soyons avec ou contre le Printemps arabe, nous devons regarder le contexte historique afin de constater que l'événement a causé une sérieuse dégradation de la région, une perte dramatique en matière économique, de croissance des opportunités pour les prochaines années et a détruit de nombreuses infrastructures dans la région dont la construction avait nécessité des années d'investissement», a déclaré Mohammed Al Gergawi.
L'ASF, dirigé par le Vice-Président et Premier Ministre des Emirats Arabes Unis, Sheikh Mohammed Bin Rashid Al Maktoum, a été créé en 2001 pour identifier les potentiels économiques et les tendances politiques. L'ancien ministre des Affaires étrangères britannique, William Hague et l'ancien secrétaire américain au Trésor, Larry Summers, étaient parmi les intervenants ce mardi.