Les revenus des autorités russes provenant de la taxation des ventes de pétrole se sont élevés à 590,6 milliards de roubles (6,2 milliards d’euros) en juin 2024, contre 402,8 milliards de roubles (4,2 milliards d’euros) en juin 2023, a rapporté le 3 juillet Bloomberg, citant des chiffres du ministère russe des Finances, soit une hausse de 50% sur un an.
«Les producteurs du pays se sont adaptés aux sanctions internationales et ont obtenu des prix plus élevés pour leurs exportations de brut», souligne le média américain.
Selon ce dernier, cette hausse des recettes est attribuable à la hausse du cours du brut de l’Oural, qui est passé de 53,5 dollars en juin 2023 à 67,37 dollars en juin 2024, soit au-dessus des 60 dollars (55 euros) auxquels les pays du G7 et l'UE ont plafonné le prix du baril russe transporté par leurs compagnies maritimes.
Hydrocarbures : 110 milliards d’euros de recettes fiscales attendues cette année
«Moscou s’est adapté à ces restrictions en utilisant une flotte massive de pétroliers et en redirigeant ses flux de pétrole vers des acheteurs non occidentaux, principalement en Asie», a développé Bloomberg. Par ailleurs, la dépréciation de 15% de la monnaie russe par rapport au dollar américain, sur cette même période, a contribué à l’augmentation de ces recettes fiscales russes.
Des recettes qui, selon Bloomberg, auraient pu être encore plus élevées «si elles n’avaient pas été entamées par d’importantes subventions de l’État aux raffineurs du pays». Début juin, Bloomberg avait déjà fait état d’une hausse de 50% des recettes pétrolières dans le budget russe entre mai 2024 et mai 2023.
Toujours selon la même source, les recettes budgétaires russes issues de la vente d’hydrocarbures ont augmenté «de plus de deux-tiers» par rapport à la même période de l’année précédente pour atteindre près de 5,7 trillions de roubles (60 milliards d’euros), ajoutant que la Russie s’attendait à 10,9 trillions de roubles (110 milliards d’euros) de recettes issues de l’industrie pétrolière et gazière cette année.