Le président Vladimir Poutine a prévenu ce 7 septembre, lors du Forum économique oriental à Vladivostok (Extrême-Orient russe) que la Russie ne livrerait plus ni pétrole ni gaz aux pays qui plafonneraient les prix des hydrocarbures russes, comme tentent de le faire les membres du G7.
Pour le président russe, plafonner les prix «serait une décision absolument stupide». «Nous ne livrerons rien du tout si c'est contraire à nos intérêts, en l'occurrence économiques. Ni gaz, ni pétrole, ni charbon [...]», a-t-il souligné.
Le 2 septembre, le G7 - qui rassemble l'Allemagne, le Canada, la France, l'Italie, le Japon, le Royaume-Uni et les Etats-Unis - avait annoncé sa volonté de mettre en œuvre «urgemment» un plafonnement du prix du pétrole russe. Dans un communiqué l’organisation invitait en outre «une large coalition» de pays à participer à cette mesure, qui a peu de chances d’avoir un effet sans l’accord de gros acheteurs comme la Chine et l’Inde.
Ce projet et sa faisabilité sont étudiés par Washington depuis juin, et Alexander Novak, vice-Premier ministre russe chargé de l'Energie, l’a déjà commenté. Lors d'un entretien avec la chaîne de télévision russe Rossia-24, le 30 juin, il a avancé que cette mesure ne pourrait que «mener à un déséquilibre du marché, à un déficit de ressources énergétiques sur le marché, ce qui, en retour, entraînera une hausse des prix [que] devront payer les consommateurs européens».
Ce 7 septembre, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a également proposé aux Etats membres un plafonnement du prix du gaz russe livré à l'UE, afin de «réduire les revenus de la Russie».