Téhéran a officiellement approuvé l'utilisation de cryptomonnaies pour ses importations, a indiqué le 29 août le ministre de l'Industrie et du Commerce, Reza Fatemi Amin. «Toutes les problématiques liées aux cryptoactifs, y compris la façon de fournir du carburant et de l'énergie, et la façon d'attribuer et d'accorder des licences ont été étudiées», a annoncé le ministre.
Au début du mois, la République islamique a réalisé une première importation payée en cryptomonnaie, à hauteur de 10 millions de dollars. Il s'agissait d'un test pour permettre au pays de faire du commerce par le biais d'actifs numériques et ainsi contourner le régime de sanctions des Etats-Unis.
D'ici la fin du mois de septembre, les cryptomonnaies mais aussi les «Smart Contract» (des contrats qui s’appuient sur la technologie de la Blockchain pour rendre infalsifiables leurs termes et les conditions de leur exécution) devraient donc être plus largement utilisés par l'Iran dans ses importations.
Téhéran fait face depuis des décennies à des sanctions économiques, notamment un embargo sur les secteurs pétrolier, bancaire et maritime du pays. En 2019, le gouvernement a modifié les lois sur les actifs numériques pour autoriser les cryptomonnaies minées localement pour les paiements à l'importation. L'Iran obtient la plupart de ses biens étrangers de la Chine, des Emirats arabes unis, de l'Inde et de la Turquie, selon Trading Economics.