L’Égypte a annoncé la mise en place d’un comité provisoire chargé de la gestion de la Fédération égyptienne de natation, après la mort d’un jeune nageur lors d’un championnat national, a indiqué, le 25 décembre, le ministère de la Jeunesse et des Sports.
Le drame s’est produit le 2 décembre, lorsque Youssef Mohamed, âgé de moins de 12 ans, s’est noyé pendant une compétition nationale après être resté plus de dix minutes sous l’eau sans être repéré. L’incident a suscité une vive émotion dans le pays et relancé le débat sur les normes de sécurité lors des événements sportifs.
Dans un communiqué, le ministère a précisé avoir sollicité l’appui de la Fédération internationale de natation (World Aquatics) afin de superviser les travaux du comité intérimaire, dans le but de garantir le respect des chartes et règlements internationaux. Il a également indiqué examiner les dossiers transmis par le parquet afin d’identifier les manquements éventuels et de prévenir de futurs accidents.
Un procès pénal en urgence
Cette annonce intervient deux jours après la décision du parquet d’ordonner un procès pénal en urgence contre plusieurs responsables. Sont notamment poursuivis Yasser Idris, président de la Fédération de natation et du Comité olympique égyptien, le directeur exécutif et des membres du conseil d’administration de la fédération, ainsi que le responsable des compétitions, le directeur du tournoi, l’arbitre en chef et trois maîtres-nageurs.
Les personnes mises en cause sont accusées de ne pas avoir rempli leurs obligations, entraînant la mort du jeune nageur et mettant en danger d’autres participants. Contacté par Reuters, Yasser Idris n’a pas réagi dans l’immédiat.
À la suite du décès de Youssef Mohamed, la Fédération égyptienne de natation avait annoncé la suspension de toutes ses activités, affirmant agir « par respect pour l’opinion publique et la famille » de l’enfant, tout en assurant sa pleine coopération avec la justice et son engagement à sanctionner toute négligence avérée.