La Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025 peine à remplir certains stades marocains, notamment lors des rencontres de la phase de groupes ne concernant pas l’équipe hôte. Cette situation a conduit les organisateurs à prendre des mesures exceptionnelles, allant jusqu’à ouvrir gratuitement les portes de certaines enceintes pour attirer le public.
Le 22 décembre, le match entre l’Égypte et le Zimbabwe, disputé au stade Adrar d’Agadir, s’est déroulé devant des tribunes largement dégarnies en première période. Selon plusieurs médias, seules quelques centaines de personnes étaient présentes au coup d’envoi. À la mi-temps, face à cette faible affluence, les organisateurs ont décidé d’autoriser l’entrée gratuite des spectateurs.
En l’espace d’une quinzaine de minutes, le stade s’est progressivement rempli, accueillant plus de 30 000 personnes. Des images diffusées sur les réseaux sociaux, ainsi que des vues aériennes, montrent des milliers de supporters se dirigeant à pied vers le stade après l’annonce de l’ouverture des portes. Cette situation aurait également été observée lors d’autres rencontres, à l’exception notable des matchs impliquant le Maroc, qui attirent davantage de public.
Le phénomène interroge d’autant plus que le match d’ouverture de la compétition, opposant le Maroc aux Comores (2-0), avait été annoncé à guichets fermés. Pourtant, sur les 69 500 places du stade Moulay Abdellah de Rabat, plus de 9 000 sièges étaient restés vides, suscitant de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux.
Des billets revendus sous le manteau et sur les réseaux sociaux
Parallèlement à cette faible affluence, les autorités marocaines ont engagé une lutte contre la revente illégale de billets. Huit personnes ont été interpellées dans plusieurs villes, dont Agadir, Marrakech et Rabat, pour leur implication présumée dans la spéculation sur des billets de matchs de la CAN. Selon des sources policières citées par des médias locaux, les suspects proposaient des billets à des prix largement supérieurs à leur valeur nominale via les réseaux sociaux.
Les services de surveillance numérique ont identifié ces pratiques, conduisant à l’ouverture d’enquêtes judiciaires. D’autres interpellations pourraient suivre selon les autorités, alors que les personnes arrêtées ont été placées en garde à vue. La police marocaine n’a pour l'heure pas communiqué officiellement sur ces affaires.