Afrique

Mali : ouverture du deuxième sommet de la Confédération des États du Sahel à Bamako

Les chefs d'État du Mali, du Burkina Faso et du Niger vont se réunir collégialement à Bamako, sous la présidence d’Assimi Goïta, pour passer en revue les initiatives menées afin de consolider le modèle inédit de la Confédération en Afrique de l’Ouest et désigner son prochain président.

Le deuxième sommet de l’Alliance des États du Sahel (AES) s’est ouvert ce 20 décembre dans la capitale malienne Bamako. L’événement rassemble les chefs d'État du Mali, du Niger et du Burkina Faso dès les journées du 22 et 23 décembre, mais une session du Conseil des ministres de l'Alliance des États du Sahel rassemblera auparavant les ministres chargés des Affaires étrangères, de la Défense et de la Sécurité, en plus des coordonnateurs des questions de développement, selon les médias locaux. Leur réunion de deux jours devrait prendre fin le 21 décembre.  

Évaluation des progrès réalisés par la Confédération

La 2ᵉ session du Collège des chefs d'État de la Confédération des États du Sahel mènera une évaluation des progrès réalisés, sous la présidence malienne, dans la mise en œuvre de la feuille de route de l'an I de la Confédération AES. Autres points importants, finaliser la mise en œuvre institutionnelle de la Confédération AES, aborder les questions confédérales, régionales et internationales. Dans cette perspective, les chefs d'État examineront les actions menées en matière de défense et de sécurité, de diplomatie et de développement, ainsi que dans le domaine de la communication.

La lutte contre le terrorisme, la coordination de l'action diplomatique et la mise en œuvre de mesures fortes visant l'amélioration des conditions de vie des populations de l'espace AES forment les axes fondamentaux de la session.

Un modèle alternatif inédit en Afrique de l’Ouest

Le modèle de la Confédération des États du Sahel constitue une première dans le paysage politique et sécuritaire en Afrique de l’Ouest. Plusieurs chantiers d'institutions sont actuellement en cours, ils devront à terme renforcer sa stabilité et concrétiser son engagement souverainiste en résultats tangibles pour les populations. Sous la présidence d’Assimi Goïta, président du Mali, la Confédération a créé une force unifiée de 5 000 soldats, dotée d’un État-major à Niamey et d’un poste de commandement à Gao, en matière sécuritaire. Pour affirmer l’identité confédérale, un drapeau, un hymne, un passeport et une carte d’identité biométrique ont été créés.

Sur le plan économique, la Banque confédérale pour l’investissement et le développement (BCID-AES) a été lancée en décembre 2025 avec un capital de 500 milliards de francs CFA pour financer les projets d’infrastructure et réduire la dépendance vis-à-vis des bailleurs extérieurs. Un fonds de stabilisation économique et un code douanier commun ont également été adoptés, ouvrant la voie à un futur espace commercial intégré.

Il convient de noter qu’au terme de ce sommet de Bamako, un successeur au président malien sera désigné parmi le président burkinabè Ibrahim Traoré et son homologue nigérien Abdourahamane Tiani pour prendre la présidence tournante de la confédération.