Le 15 décembre, à l’aéroport militaire de Figo Maduro, à Lisbonne, la police judiciaire portugaise a arrêté Tito Gomes Fernandes, un homme d’affaires bissau-guinéen, présenté comme le « bras droit » de l’ancien président Umaro Sissoco Embaló. Selon les quotidiens portugais Expresso et Público, il était en possession d’environ cinq millions d’euros en espèces et est soupçonné de contrebande et de blanchiment d’argent.
L’opération a été menée en coordination avec l’administration fiscale portugaise, sur la base d’un « renseignement anonyme ». Le vol, déclaré comme militaire et en provenance de Guinée-Bissau, devait initialement atterrir à l’aéroport de Beja, mais sa destination réelle et sa nature différaient de celles communiquées aux autorités. L’épouse de Sissoco Embaló se trouvait également à bord, mais n’a pas été arrêtée.
Le 26 novembre, Umaro Sissoco Embaló a été renversé par un coup d’État militaire dirigé par le général Horta N’Tam, qui a pris la tête d’une transition d’un an. Embaló, brièvement arrêté, a ensuite été exfiltré vers le Sénégal avant de trouver refuge en République du Congo.
Tito Gomes Fernandes doit être présenté prochainement à un juge portugais pour un premier interrogatoire, au cours duquel les mesures coercitives appropriées seront décidées, selon les autorités. L’opération, qui a mobilisé la police judiciaire et l’Autorité fiscale, s’est déroulée toute la nuit, précisent les médias portugais.